Lesilence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes . Par Martin Niemöller . Une minute de rĂ©flexion sur l’état du monde et notre passivitĂ© pacifiste Un homme dont la famille faisait partie de l'aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possĂ©dait un certain nombre de grandes usines et de propriĂ©tĂ©s. Quand on lui demandait combien d'allemands Lejeu est disponible pour la premiĂšre fois le 9 octobre 2007. le jugement de zuĂŻa: Vous souhaitez rĂ©agir Ă  ce message ? CrĂ©ez un compte en quelques clics ou connectez-vous Cevendredi, Cinq PavĂ©s de la MĂ©moire ont Ă©tĂ© placĂ©s rue Sainte-Marguerite Ă  LiĂšge. C'est un hommage Ă  la mĂ©moire de personnes dĂ©portĂ©es et assassinĂ©es lors de la deuxiĂšme guerre mondiale. L'opĂ©ration s’inscrit dans un travail de sensibilisation d’élĂšves d’une Ă©cole voisine.Ces 5 petits pavĂ©s portent chacun le nom d’un membre de la famille Friedman, des LiĂ©geois cash. ©ÉditorialCeux qui s'Ă©vertuent Ă  expliquer la victoire du Front national aux Ă©lections europĂ©ennes par l'importance du taux d’abstention feraient mieux de se pencher sur la responsabilitĂ© que portent les partis traditionnels dans cette dĂ©bĂącle. EuropĂ©ennes le silence des pantoufles est-il pire que le bruit des bottes ?avec Pierre GuyotA la fin des annĂ©es 50, l’écrivain suisse Max Frisch raconte la singuliĂšre apathie et la coupable insouciance d’un personnage, monsieur Bonhomme, face Ă  deux incendiaires sans foi ni loi qui ne cachent rien de leurs projets criminels. Ce silence rĂ©prĂ©hensible, Max Frisch le rĂ©sume d’une phrase devenue cĂ©lĂšbre, "Pire que le bruit de bottes, le silence des pantoufles".Au lendemain de ces Ă©lections europĂ©ennes qui ont vu pour la toute premiĂšre fois en France l’extrĂȘme-droite arriver en tĂȘte d’un scrutin national, nombreux sont ceux qui reprennent Ă  leur compte cette formule en forme de slogan et qui rejettent sur les abstentionnistes la responsabilitĂ© de ce rĂ©sultat choc. Si les Ă©lecteurs qui ont boudĂ© les urnes dimanche dernier avaient votĂ©, le Front national n’aurait pas rĂ©uni 25% des voix, selon cette thĂ©orie largement partagĂ©e qui conclut donc que ces "mauvais citoyens", pĂȘcheurs Ă  la ligne et autres promeneurs du dimanche, sont Ă  l’origine d’un raz de marĂ©e bleu n’est moins parce que s’il s’agit d’une victoire du Front national, elle ne s’appuie pas sur une vague particuliĂšrement remarquable. Les Ă©lecteurs du FN ont Ă©tĂ© prĂšs de deux millions moins nombreux dimanche que lors du dernier scrutin d’envergure nationale 4 711 000 dimanche contre 6 421 000 lors du premier tour des prĂ©sidentielles de 2012.Ensuite, parce que rien ne permet de prĂ©dire avec certitude ce qu’auraient votĂ© ceux qui se sont abstenus de le faire avant-hier. Le dernier sondage IPSOS Ă  dĂ©faut d’outil de mesure plus prĂ©cis montre que si 58% des Ă©lecteurs de François Hollande en 2012 ne se sont pas rendus aux urnes pour les EuropĂ©ennes, cela est vrai Ă©galement pour 50% de ceux de Marine le Pen et 48% de ceux de Nicolas s’il y avait, parmi les presque vingt-sept millions d’abstentionnistes Ă  ces Ă©lections europĂ©ennes, quantitĂ© de citoyens qui pensent que comptabiliser les votes blancs comme cela a Ă©tĂ© le cas pour la premiĂšre fois ce 23 mai il y en a eu mais ne pas les considĂ©rer comme des suffrages exprimĂ©s, s’apparentait Ă  du mĂ©pris ?Et si les soi-disant "Aquoibonistes" n’étaient que des Ă©lecteurs lassĂ©s de voter, scrutin aprĂšs scrutin, pour des femmes et des hommes qui ne cessent, mandat aprĂšs mandat, de les dĂ©cevoir ? Pire, de les Ă©cƓurer ?Ces derniĂšres 48 heures viennent de rappeler qu’il n’y a pas Ă  chercher loin les raisons du dĂ©goĂ»t de nombreux Français pour leur classe politique. Les tripatouillages de l’affaire Bygmalion et de l’UMP sont dignes d’un mauvais tĂ©lĂ©film Ă  vacuitĂ© de l’intervention tĂ©lĂ©visĂ©e du chef de l’Etat hier soir donne le vertige. Et la tentative du Parti socialiste de faire dĂ©missionner le syndicaliste Edouard Martin - que le PS est allĂ© chercher comme tĂȘte de liste dans le Grand-Est pour tenter de faire passer la pilule des mensonges de François Hollande aux ouvriers de Florange - parce que la raclĂ©e Ă©lectorale a Ă©tĂ© telle que la numĂ©ro deux de la liste, Catherine Trautmann - une politique professionnelle, elle, au moins ! - n’est mĂȘme pas Ă©lue et qu’il faudrait lui laisser la place, montre combien la gauche a troquĂ© lutte des classes pour la lutte des sur un rĂ©seau social par un abstentionniste revendiquĂ©, cet extrait du discours de la servitude volontairede La BoĂ©tiemontre bien que ceux qui n’ont pas votĂ© dimanche dernier peuvent avoir une conscience politique bien plus aiguisĂ©e que certains de ceux qui ont glissĂ© une enveloppe dans l’urne. "Ce tyran, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre. Il est dĂ©fait de lui-mĂȘme, pourvu que le pays ne consente point Ă  sa servitude. Il ne s’agit pas de lui ĂŽter quelque chose, mais de ne rien lui donner."Mots-ClĂ©sThĂ©matiques Aller au contenu La paix se gagne pas Ă  pas, bien avant que ne retentissent les tambours de mobilisation. Il y a pire que le bruit des bottes le silence des pantoufles car c’est celui-ci qui rend celui-lĂ  un jour irrĂ©mĂ©diable. Les chrĂ©tiens sont rĂ©guliĂšrement invitĂ©s Ă  tout donner comme le Christ ». Qu’est-ce que cela signifie en matiĂšre de guerre et paix ? Sommes-nous capables de nous sacrifier pour la paix comme nos arriĂšres grands-parents se sont sacrifiĂ©s pour la guerre ? Sommes-nous prĂȘts Ă  mettre le prix ? Le Pape François souligne que l’indiffĂ©rence de l’humanitĂ© Ă  l’égard des problĂšmes de notre temps est l’une des menaces principales contre la paix dans le monde Gagne sur l’indiffĂ©rence et remporte la paix » JournĂ©e mondiale de la paix, 1er janvier 2016. L’indiffĂ©rence ne peut ĂȘtre vaincue qu’en faisant face ensemble Ă  ce dĂ©fi. La paix est une conquĂȘte, nous dit le Pape François. Un tel bien ne s’obtient pas sans plusieurs choix lucides et courageux aujourd’hui. L’essentiel d’une bonne gestion des conflits se joue en amont de la violence c’est aujourd’hui que nous sommes en train de perdre ou de gagner la paix de demain. RĂ©sister Ă  la violence, c’est travailler Ă  ne pas lui laisser le champ libre, alors mĂȘme que nous disposons de nombreuses marges de manƓuvre » ChomĂ© Étienne, La non-violence Ă©vangĂ©lique et le dĂ©fi de la sortie de la violence, p. 300. ï»żLe silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes » Texte de Martin Niemöller 1892-1984 > > > Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possĂ©dait un certain nombre de grandes usines et de propriĂ©tĂ©s. Quand on lui demandait combien d’allemands Ă©taient de vĂ©ritables nazis, il faisait une rĂ©ponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme. > > > Peu de gens sont de vrais nazis » disait-il, mais nombreux sont ceux qui se rĂ©jouissent du retour de la fiertĂ© allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupĂ©s pour y faire attention. J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis Ă©taient une bande de cinglĂ©s. Aussi la majoritĂ© se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu rĂ©aliser, ils nous possĂ©daient, nous avions perdu toute libertĂ© de manƓuvre et la fin du monde Ă©tait arrivĂ©e. Ma famille perdit tout, je terminais dans un camp de concentration et les alliĂ©s dĂ©truisirent mes usines. » > > > La Russie communiste Ă©tait composĂ©e de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient Ă©tĂ© responsables du meurtre d’environ vingt millions de personnes. La majoritĂ© pacifique n’était pas concernĂ©e. > > > L’immense population chinoise Ă©tait, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois rĂ©ussirent Ă  tuer le nombre stupĂ©fiant de soixante-dix millions de personnes. > > > Le japonais moyen, avant la deuxiĂšme guerre mondiale, n’était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, Ă  travers l’Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systĂ©matique de douze millions de civils chinois, tuĂ©s, pour la plupart, Ă  coups d’épĂ©e, de pelle ou de baĂŻonnette. > > > Et qui peut oublier le Rwanda qui s’effondra dans une boucherie. N’aurait- on pu dire que la majoritĂ© des Rwandais Ă©tait pour la Paix et l’Amour » ? > > > Les leçons de l’Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgrĂ© toutes nos facultĂ©s de raisonnement, nous passons souvent Ă  cĂŽtĂ© des choses les plus Ă©lĂ©mentaires et les moins compliquĂ©es les musulmans pacifiques sont devenus inconsĂ©quents par leur silence. > > > Aujourd’hui, des experts » et des tĂȘtes bien pensantes », ne cessent de nous rĂ©pĂ©ter que l’Islam est la religion de la paix, et que la vaste majoritĂ© des musulmans ne dĂ©sire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse ĂȘtre vraie, elle est totalement infondĂ©e. C’est une baudruche dĂ©nuĂ©e de sens, destinĂ©e Ă  nous rĂ©conforter, et, en quelque sorte, Ă  diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l’Islam. > > > Le fait est que les fanatiques gouvernent l’Islam, actuellement. Ce sont les fanatiques qui paradent. Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armĂ©s de par le monde. Ce sont des fanatiques qui assassinent systĂ©matiquement les chrĂ©tiens ou des groupes tribaux Ă  travers toute l’Afrique et mettent peu Ă  peu la main sur le continent entier, Ă  travers une vague islamique. > > > Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, dĂ©capitent, massacrent ou commettent les crimes d’honneur. Ce sont les fanatiques qui prennent le contrĂŽle des mosquĂ©es, l’une aprĂšs l’autre. Ce sont les fanatiques qui prĂȘchent avec zĂšle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels. La rĂ©alitĂ©, brutale et quantifiable, est que la majoritĂ© pacifique », la majoritĂ© silencieuse » y est Ă©trangĂšre et se terre. > > > Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne rĂ©agissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencĂ©. > > > Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les NigĂ©riens, les AlgĂ©riens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d’autres peuples, sont morts parce que la majoritĂ© pacifique n’a pas rĂ©agi avant qu’il ne soit trop tard. > > > Quant Ă  nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie les fanatiques. > > > Enfin, au risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sĂ©rieux et dĂ©truiront simplement ce message, sans le faire suivre, qu’ils sachent qu’ils contribueront Ă  la passivitĂ© qui permettra l’expansion du problĂšme. > > > Aussi, dĂ©tendez-vous un peu et propagez largement ce message ! EspĂ©rons que des milliers de personnes, de par le monde, le liront, y rĂ©flĂ©chiront et le feront suivre. > > > Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas communiste. Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas Juif. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas syndicaliste. > > > Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protestĂ© parce que je ne suis pas catholique. Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. » > > > Texte de Martin Niemöller 1892-1984, pasteur protestant arrĂȘtĂ© en 1937 et envoyĂ© au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transfĂ©rĂ© en 1941 au camp de concentration de Dachau. LibĂ©rĂ© du camp par la chute du rĂ©gime nazi, en 1945. On ne peut s’empĂȘcher de repenser Ă  cette phrase de l’un de nos congĂ©nĂšres les plus Ă©clairĂ©s, lui aussi allemand d’origine Le monde est dangereux Ă  vivre non pas tant Ă  cause de ceux qui font le mal, mais Ă  cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Albert Einstein

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